Auteur: Clément CAHUZAC

Suite un évènement imprévu durant l’US Open, Sport’n’Buzz se devait de réagir. Face au crash d’un drone sur le court du match opposant Flavia Penetta à Monica Nicolescu, la police de New York cherche encore l’origine de l’engin. Fort heureusement, l’incident n’a fait aucune victime!

 

La problématique des drones dans le sport

 

Cet événement nous a fait soulever un problématique qui prend de l’ampleur dans le monde sportif : quelle place accorder aux drones lors des manifestations ? Car si leur utilisation première est militaire, les drones s’utilisent dorénavant dans de nombreux domaines : journalisme, réalisation de relevés topographiques, loisirs et certains tels qu’Amazon souhaitent même développer un service de livraison par drone !

Et le sport dans tout ça ? Régulièrement, le débat s’alimente autour de l’utilisation des caméras, notamment dans le foot : faut-il ou non autoriser le visionnage pour arbitrer sur un but ou une faute contestée ? L’arbitre a-t-il le dernier mot, au détriment des avancées technologiques qui pourraient changer la donne d’une rencontre sportive?

 

Les utilisations dans le sport

 

Capter de belles images durant une rencontre sportive, c’est le rêve de tout journaliste spécialisé dans le milieu, ne serait-ce que pour combler les attentes de son « public ». Le Tour de France, les Jeux Olympiques ou les nombreux marathons, voilà autant de disciplines ou les hélicoptères sont omniprésents afin de rendre compte le plus fidèlement possible du déroulement de l’événement.

Cependant, les drones pourraient constituer une alternative très intéressantes aux hélicoptères, et ce pour deux raisons principales :

  • Tout d’abord, d’un point de vue écologique : en moyenne un hélicoptère consomme environ 35 litres de carburant par heure de vol, tandis qu’un drone fonctionne à l’électricité, une énergie renouvelable.

 

  • Ensuite, les drones, de part leurs dimensions (1,30 mètre pour les plus imposants, pour environ 5 kilos) possèdent une réactivité nettement supérieure à celle d’un hélicoptère. Ils peuvent s’approcher au plus près des athlètes sans perturber leur performance (absence de bruit) tout en prenant des clichés selon des angles impossibles à atteindre pour un hélicoptère.

Les Jeux Olympiques de Sotchi furent l’occasion de mettre à l’épreuve l’utilisation des drones : ils ont diffusé en temps réel des images haute définition des épreuves freestyles, de quoi mettre en valeur toutes les nuances des figures réalisées!

En 2013, nous apprenions également que l’équipe de football du Tennessee testait l’utilisation des drones pour filmer les entraînements afin d’apporter un feedback complet et ainsi optimiser et personnaliser l’entrainement de chacun de ses joueurs.

 

Une réflexion signée Sport’n’Buzz

 

Nul doute que les drones, avec les nouvelles possibilités qu’ils offrent, feront couler beaucoup de pixels dès lors que le débat sur leur utilisation pour l’arbitrage vidéo s’initialisera.

Dans un soucis d’honnêteté, il est évident qu’ils apporteraient des « preuves » supplémentaires dans le cas d’un doute sur une décision arbitrale à prendre. Mais la beauté du sport réside aussi dans l’instant présent. Perdre des heures et des heures à passer en revue les enregistrements pour rendre son verdict, n’est-ce pas dénaturer ce qui rend le sport si magnifique?

Comme toute nouvelle technologie, les drones sont prometteurs mais pas sans défaut. S’il s’agit de simplement retranscrire le plus fidèlement possible une rencontre ou filmer les entrainements afin d’améliorer ses performances, les drones sauront se faire indispensables. Mais imposons une limite à l’arbitrage, sans quoi le sport perdra de sa superbe et de l’intensité qui lui ait propre!

 
Clément Cahuzac


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