Auteur: Véronique Hamon

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Un tiers des poissons des mers du globe sont menacés par la surpêche. Quand les états sont partagés entre préserver les ressources et soutenir la filière pêche, c’est au consommateur de décider d’acheter responsable pour préserver la biodiversité.

Une situation globalement inquiétante

Selon le dernier bilan de la F.A.O. (Organisation des Nations Unies pour l’Alimentation et l’Agriculture), 33% des espèces de poissons sont surexploitées. Les zones les plus critiques se trouvent en Méditerranée, en Mer Noire et sur les côtes Atlantique et Pacifique de l’Amérique Latine où le taux de surpêche grimpe à 60%.
En cause, la logique économique de la pêche industrielle (au chalut et à la drague), la plus destructrice pour le milieu et non sélective sur les espèces et les tailles de poissons pêchés.
Parmi les types de poissons les plus en danger, on peut citer le cabillaud, le thon rouge, la dorade, le flétan, le merlu, la sole, etc., une liste qui varie cependant selon les zones, les saisons et les méthodes de pêche.

Un achat responsable

Et si c’était le consommateur qui détenait la solution ? comment ? en consommant moins et mieux. Les Français, grands amateurs de poissons, en mangent plus de 20 kilos par personne et par an tandis que l’O.M.S. (Organisation Mondiale de la Santé) recommande de ne pas dépasser 11 kilos.
Un acheteur responsable doit bien sûr éviter les espèces surexploitées et préférer les poissons frais et entiers d’origine française. Il est aussi important de se renseigner sur les méthodes de pêche. À fuir : les poissons provenant de la pêche industrielle au profit des poissons issus de la pêche artisanale (ligne, filet, hameçon), plus respectueuse des ressources.
Ces informations (nom exact du poisson, zone et méthode de pêche) figurent en principe sur l’étiquetage obligatoire des produits au rayon poissonnerie.

 

Ainsi il n’y a pas de miracle en matière de pêche durable : pour être un consommateur de poisson responsable, il faut être curieux et s’informer. C’est à ce prix qu’on continuera de manger du poisson pendant longtemps encore.

[source : magazine Que Choisir, n°583 bis]