Homme de culture et architecte d’expérience, Serge Di Giusto développe une démarche de projet basée sur un dialogue ouvert, en s’appuyant sur une analyse du contexte, de l’environnement et du programme. Qu’il s’agisse de projets publics ou privés, de constructions neuves ou de rénovation, d’opérations complexes ou simples, l’écoute, l’analyse et la compréhension des besoins exprimés sont une priorité. Rencontre.

Serge Di Giusto a démarré sa carrière à Mulhouse dans l’agence d’architecture de Bernard Michau, concepteur avec François Spoerry de la fameuse Tour de l’Europe, construite en 1969 dans le centre-ville de Mulhouse dans le Haut-Rhin et dont la forme triangulaire symbolise, entre autres, la zone de jonction de l’Allemagne, la France et la Suisse. C’est en 1996 que Serge Di Giusto décide d’exercer sa profession à titre individuel sous forme libérale à Mulhouse.

Quelle formation avez-vous suivi pour devenir architecte ?

Je suis allé à l’ENSAS – l’école nationale supérieure d’architecture de Strasbourg, en Alsace. La formation durait six ans, aujourd’hui elle se déroule en sept ans. A l’origine, environ 1 200 personnes se présentent et seulement une centaine est acceptée. Dans le concours, on trouve des mathématiques, du français, de la culture architecturale, de l’histoire de l’art et il y a un entretien. Le diplôme est un DPLG qui veut dire diplôme délivré par le gouvernement.

De votre point de vue, le métier d’architecte est-il enviable aujourd’hui ?

Pour moi c’est un métier passion. A partir du moment où l’on se lève le matin sans avoir l’impression de travailler : oui on a un métier enviable ! Vivre de sa passion c’est une chance, que ce soit le design, la médecine ou tout autre métier.

En quoi consiste brièvement le métier d’architecte ?

Le cliché des architectes crayon à la main est de plus en plus dépassé, la plupart des architectes passent désormais l’essentiel de leur temps derrière des ordinateurs avec lesquels ils réalisent tous les plans. J’interviens à tous les niveaux du projet : de la conception à la réalisation, en passant par les négociations avec les clients et les professionnels du bâtiment. On suit le projet du premier entretien jusqu’à la réception des travaux.

Quelle est la touche ou la particularité « Di Giusto » ?

Je ne cherche pas à me conformer à un style, au contraire, chaque projet me porte pour trouver une expression spécifique, comme un écrivain qui raconte à chaque livre une nouvelle histoire. Néanmoins le style reste, certains écrivains, pour continuer le parallèle, disent qu’ils ont écrit toute leur vie la même histoire. Un style qui reste, résulte sans doute d’un mode de pensée qui passe d’un projet à l’autre d’une façon inconsciente. Si je me retourne sur mon travail, je peux dire que je n’aime pas le maniérisme, les projets « sur-écrits ». J’aime que tous les éléments trouvent leur place comme un écrivain trouve le mot juste pour donner du sens et de l’émotion.

Y a-t-il un ou plusieurs architectes, designers, ou créateurs, qui vous inspirent au quotidien ?

J’ai toujours eu une passion pour Le Corbusier, Mario Botta ou Renzo Piano.

À quelle discipline pourrait-on comparer l’architecture ?

Elle se situe au carrefour de disciplines qu’elle absorbe : l’art, la mode, la physique, la géométrie, la philosophie, la sociologie. C’est ce qui fait sa complexité et son intérêt. C’est pour cela que l’architecture envahit votre vie.

 

A propos
Serge Di Giusto
Architecte DPLG
12 avenue du Président Kennedy
68100 Mulhouse
03 89 56 18 22
www.sdga.fr
 

Contact presse

Serge Di Giusto
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12 avenue du Président Kennedy
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